Mise en récit du cimetière Nord
Sylvette Leleu
Mme Sylvette LELEU est une des figures emblématiques de la résistance béthunoise.
A l’appel du Général de Gaulle, elle s’engage totalement dans un combat contre l’ennemi.
Membre du réseau actif « Musée de l’Homme » Sylvette LELEU organise avec l’aide de complices, une filière d’évasion.
Arrêtée en avril 1941, elle est condamnée à mort par le tribunal de Paris. Sa peine est commuée en celle de travaux forcés à perpétuité puis elle est envoyée vers les camps de la mort pour refus d’obéissance.
Elle rentre de Ravensbrück en avril 1945. Elle dirige le bureau d’aide sociale et ne cessera de mener son combat contre l’exclusion et l’oppression.
Le « réseau du Musée de l’Homme » est l’un des premiers organismes clandestins de résistance, né de manière spontanée dès l’appel du général de Gaulle et l’annonce de l’armistice par le Maréchal Pétain en juin 1940. L’histoire de ce réseau est intrinsèquement liée à l’engagement politique anti-pétainiste de Paul Rivet, fondateur du Musée de l’Homme en 1937, et de son équipe.
Les premières arrestations ont lieu en février 1941.
À la suite d’une enquête d’une année, 19 personnes sont inculpées de crime d’espionnage au profit d’une puissance ennemie. Le 8 janvier 1942, un procès se tient devant une cour allemande. Le verdict est : 10 peines capitales, 3 peines de prison et 6 non-lieux. Les femmes condamnées à la peine capitale dont, Sylvette LELEU, sont finalement déportées vers Ravenbrück.
Le 23 février 1942, le béthunois René SENECHAL et 6 de ses compagnons d’armes sont fusillés au Mont Valérien.
Source – CNRD 2019, travail des élèves du Lycée Jean Macé et de leur professeur M. ZRAEZAE – Vitry sur Seine